Si l’intelligence artificielle fait la « une » dans les médias, si elle a la cote auprès des investisseurs gouvernementaux, c’est parce qu’à l’évidence, une grande part de la population a compris que l’ère des modèles prédictifs commence en force. En effet, à partir de flux d’information importants, les machines peuvent maintenant prévoir des comportements, anticiper les marchés et s’ajuster constamment. Elles peuvent même apprendre par elles-mêmes ! L’ère de l’intelligence artificielle n’aurait évidemment pas été possible sans Internet, sans l’automatisation, sans les objets connectés. Nous sommes donc témoins d’une évolution marquée des changements technologiques.

La prochaine révolution, et elle est déjà commencée, viendra des capteurs qui permettront aux machines de devenir sensibles. On prévoit que d’ici 2005, mille milliards de capteurs seront connectés à des objets, automobiles, maisons, feux de circulation, ou directement à des humains, dans vos yeux, dans vos mains ou dans vos  vaisseaux sanguins.

Est-ce une opportunité ou une menace ? Finalement, les robots humanoïdes remplaceront-ils les humains ?

Bien qu’ils aient fortement contribué à la diminution des emplois et à l’augmentation de la productivité dans le secteur manufacturier, notamment dans la fabrication d’automobiles, les robots ou les automates n’ont pas encore remplacé votre coiffeuse ou votre médecin.  Ces robots auront eu peu d’impact dans la vie quotidienne du citoyen. Or, l’impact des capteurs sera plus étendu que celui de la dernière génération de robots.

Par exemple, les patients diabétiques auront des lunettes qui prendront des lectures des au lieu de se piquer pour prendre quotidiennement leur glycémie. Les capteurs auront un impact majeur sur le développement des soins de santé à distance. Ils ouvrent la voie à des systèmes numériques intelligents intégrés à la biologie humaine.

Certes, les capteurs aideront les robots à devenir plus performants. Par contre, la disparition des travailleurs ou de l’humanité toute entière au profit d’une civilisation d’automates tient davantage de la science-fiction que d’un risque réel, du moins, à moyen terme.

On parlait déjà de Smart Cities, au début du millénaire bien que le concept se soit matérialisé dans un nombre minimal de villes, à travers le monde. Avec les capteurs et l’intelligence artificielle,  le Big Data devient du Smart Data.  On parlera bientôt de Smart Homes, de Smart Classes et de Smart Pills.